Tes céramiques, par leurs formes tombantes, donnent l’impression qu’elles évoluent lentement sous nos yeux. As-tu en tête cette idée « de temps qui passe » lorsque tu les crées?
Je n’apporte pas tant d’importance à cela – bien qu’au tout début, lorsque j’ai développé les séries Levels of Attachment and Belonging, je me souviens avoir longuement observé les arbres fusionner avec des éléments aux alentours, lorsqu’ils poussent. Je suis fascinée par la façon dont les choses (aussi bien que les gens) dialoguent et changent en fonction de leurs environnements.
En concevant des pièces In Situ, destinées à être détruites à la fin des expositions, j’ai été amené à explorer la question de l’espace et à chercher en quoi le déplacement pouvait apporter un sens à l’objet.
Certaines des céramiques s’intègrent facilement dans de nouveaux lieux, car elles sont conçues pour s’asseoir sur les bords et les coins de meubles. D’autres, plus singulières, n’ont très vite plus leurs places.