Pour décrire ton processus, tu utilises les termes archéologie inversée. Pourrais-tu nous en dire plus ?
Si l’archéologie concerne l’étude de l’Histoire de l’Homme à travers l’analyse d’objets et de leurs fonctionnalités, l’archéologie inversée consiste pour moi à penser une histoire alternative en dépouillant et en libérant les objets de leurs fonctions premières.
En archéologie on étudie le passé en examinant les vestiges. Dans mon travail, je cherche à les transformer et leur imaginer une place dans l’Histoire. La notion d’excavation est également très présente dans mon processus – qu’il s’agisse de supprimer des couches de l’histoire pour découvrir ce qui se trouve en dessous, de dévoiler les faces cachées d’un objet, d’évacuer des propriétés acquises ou encore de trouver des fragments architecturaux abandonnés.